La mesure stéréoscopique, aussi appelée stéréovision, est un système de mesure utilisant des images photographiques ou numériques prises sous plusieurs points de vue afin de déterminer les dimensions, les formes et les positions d’objets.
Le matériel de mesure stéréoscopique
La mesure stéréoscopie exige des équipements spécifiques, adaptés à la tâche à accomplir.
En matière de stéréoscopie, deux approches sont possibles :
- Utiliser des appareils photo calibrés avec des films argentiques plats et dimensionnellement stables, ou des capteurs CCD de haute définition pour les prises statiques.
- Recourir à des caméras, qu’elles soient filmées ou CCD, pour des mesures en mouvement, que l’on appelle vidéogrammétrie.
Ces dispositifs sont couramment désignés sous le terme de « chambres métriques ». Leur point fort réside dans les objectifs de haute précision qu’ils embarquent, caractérisés par une faible distorsion et une excellente capacité de résolution. Une fois calibrés, ces équipements ont un tirage fixe. Dans le cas d’utilisation d’objectifs moins performants, une correction par étalonnage s’impose.
En vidéogrammétrie, l’accent est mis sur la rapidité de capture et de traitement, contrairement à la photogrammétrie qui mise davantage sur la précision des données collectées.
Procédé
La démarche est simple : prendre au minimum deux clichés de l’objet d’étude depuis deux angles différents. Après avoir capturé ces deux images, il convient d’identifier les coordonnées des points à mesurer sur chacun des clichés. Cette étape de mise en correspondance est en général automatisée. Pour évaluer l’échelle, il est indispensable de calibrer le système.
Alternative
Opter pour trois angles de prise de vue offre un avantage : cela fournit trois ensembles stéréoscopiques. Cette méthode accroît la précision des mesures, écarte les données erronées, permet d’analyser des parties non visibles et d’estimer mathématiquement la marge d’erreur.
Il existe également des systèmes de stéréovision simplifiés où les caméras sont alignées selon la ligne reliant leurs centres optiques, instaurant une géométrie épipolaire. Cette configuration facilite l’analyse des correspondances et diminue drastiquement le temps nécessaire pour les calculs.
Voir microscope confocal